Syd Matters / Yann Tiersen - Le Splendid 17 avril 2011

Une fois n'est pas coutûme, je suis en retard, mais là c'est très grave car je rate le début, voir la moitié, de ma tête d'affiche, mon chouchou : Syd Matters. Je m'aperçois rapidement de la gravité de la situation à l'intensité qui anime la scène. Ayant déjà eu la joie d'assister au spectacle, j'interprête la moiteur des chemises, les cheveux collés, les mouvements saccadés et répétitifs comme les signes d'un show bien installé.

Il m'est difficile de dégager un sentiment général car je me suis retrouvée en décalage avec l'avancée du line up. Evidemment, j'adore, évidemment c'est maitrisé : je retrouve ces progressions, ces accelérations si chères à mes oreilles. L'une des forces de ce groupe est de transmettre encore mieux sur scène qu'en album des ambiances hypnotisantes et euphorisantes. En ça, je partage les comparaisons à Radiohead. Même si je ressens des choses avec d'autres groupes, styles et morceaux très différents et heureusement, je considère Syd Matters comme les maîtres dans l'art de faire des morceaux inclassables et très accessibles. Je veux dire que les mélodies, les rythmes sont complexes, subtils et réussissent néanmoins à être appropriés et assimilés si facilement : c'est un pont entre élitiste et populaire. Bon ce n'est pas un article sur le groupe mais le concert... Alors petites critiques : je trouve la lumière sans intérêt et le rendu de la salle décevant. Finissons sur le positif : le dernier morceau a été prolongé et reprolongé avec une intensité et une créativité bouleversantes... J'attends avec impatience ce groupe au Grand Mix!

Après un moment, c'est au tour de Yann Tiersen et son groupe que je n'ai pas écouté jusqu'au bout. J'aim la disposition des musiciens, sur une rangée, proche du public, donnant une neutralité entre les instruments à ceux qui ne connaissent pas.La lumière, sobre et sombre, ajoute à la curiosité qui m'anime. Et bien, ce n'est pas mal mais c'est tout. Ah oui, ils sont sympas, ils sont bons mais pas de magie. Même si les mélodies sont accrocheuses, les solos convainquants, il n'y a pas de variations : c'est à fond tout le temps. Et c'est comme pour tout : pour apprécier le chaud, il faut connaître le froid, l'amour la sollitude... Alors je suis partie au bout de quelques chansons et c'est certainement dommage.