Dick Annegarn - Le Bataclan 31 mars 2011

Je suis gaie à l'idée de le voir sur Scène. Je l'ai découvert il y a longtemps, par mon père. J'adore l'univers de ses chansons, drôles et décalées, et le timbre de sa voix charismatique et inquiétante ... Je suis donc déjà impressionnée par le personnage, si familier en même temps. La fosse est pleine de chaises occupées, rester debout derrière sur l'estrade, me convient parfaitement : espace et belle vue sur la mise en scène.

Il est sur la gauche et 2 choristes noires sur la droite, plus hautes. La lumière est chaude et sombre comme la voix de l'interprète. Moi, qui n'avait pas encore accroché avec le Bataclan, je suis concquise comme si c'était la première fois. J'oublie tous les apprioris. Dick Annegarn ne joue que du blues, mis en exergue par deux élégantes femmes. Elles appuient le chant principal avec une puissance forte et enveloppante : c'est magnifique,fort en douceur.

Dick Annegarn passe d'une chanson à l'autre avec humour, anecdotes, phrases piquantes sans aucune démagogie ou fausse intimité. Il s'adresse à nous comme à un public, pas comme à des individus à part entière. Et ça nous met à l'aise. Nous sommes transportés dans l'univers du blues. il y a du monde et on applaudit tous très fort. La reprise de My Girl de Nirvana s'insère dans le set, pour mon immense bonheur. Et il y en a d'autres si bien interprétées et habitées. J'y pense et à aucun moment je regrette de ne pas entendre les chansons de mon enfance. Au contraire, le contexte est différent, l'époque également, la nostalgie est chassée par la nouveauté!

Les grandes ombres des musiciens donnent une couleur orangée à la scène qui enveloppe comme la chaleur de la nuit qui va avec le blues. Je suis aveuglée par l'ensemble sans véritablement m'arrêter sur un morceau. Je connaissais à peine l'album et à chaque nouvelle chason, j'oublie la précédente pour me plonger dans la suivante et dans diverses divagations...

Le rappel arrive vite, me surprend. Dick revienda quelques instants, sans se faire attendre, sollicité par une foule charmée et qui en veut un peu plus. Trop vite parti, nous efforts redoublent pour qu'il revienne. On applaudit plus fort, la fosse se lève, on siffle, on crie, la salle respire la joie. Les deux jeunes femmes le ramène et ils nous font un dernier salut. Je rentre chez moi, pleine d'amour et de plaisir.